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  • Photo du rédacteurLaetitia Bidal

Vous me confiez vos récits d'accouchement, à mon tour 1/3

Et oui après tout vous me confiez le récit de cet évènement passé ou pour écrire le mieux possible l'évènement à venir. Cet évènement si intime qu'est la naissance d'un enfant. Cet évènement qui se passe à la fois de façon puissante dans notre corps et notre tête. Alors j'en fais de même ici aujourd'hui, je vous partage mon expérience personnelle. Il y aura 3 volets, car j'ai la chance d'être maman de 3 filles. Trois accouchements que j'ai vécus sans péridurales, non par conviction à l'époque mais parce que mon corps me l'a permis, même si au fond de moi je n'en voulais pas.


Il y a maintenant 14 ans (ça passe si vite!) je donnais naissance à notre premier bébé.

Nous n'avions pas souhaité connaître le sexe. Il nous paraissait tellement inutile de savoir, la simple venue au monde de ce petit "nous" en bonne santé était un cadeau. Pour nous c'était évident et ça l'a été pour les deux autres grossesses qui ont suivi.

Après une grossesse où mon corps m'a envoyé plein de messages de prudence pour mener celle-ci à terme, après une grossesse tranquille dès le troisième mois, après 12 jours d'hospitalisation au septième mois pour menace d'accouchement prématuré (contractions silencieuses mais efficaces et peu de liquide) et 5 semaines d'alitement, je suis sortie de mon confinement (on était tendance avant l'heure).

Une petite semaine plus tard, un matin je me retrouve entrain de pleurer dans la douche avec mon mari en lui disant que je ne veux pas qu'il aille travailler! Ok mon argumentaire inexistant n'a pas gagné. Une simple intuition et plus envie d'être seule à cet instant-là. Il partira. Le lendemain matin autre stratégie, de petites gouttes glissent le long de ma cuisse l'argument est nettement meilleur donc cette fois il reste :). Nous nous rendons à la maternité, le soleil est présent et nos voisins nous regardent partir avec le sourire et presque plus impatients que nous après tout le suspens des dernières semaines. Pour ma part la grossesse j'aime ça. je n'étais pas pressée d'accouchement, surtout après avoir mis autant d'énergie à le garder au chaud ce bébé :) .

Arrivée à la maternité: "Coucou me revoilà" , et oui cette sensation de ne pas être partie depuis si longtemps de ce service de maternité que j'ai côtoyé 12 jours :/. Mais cette fois je suis venue de mon plein gré et avec le sourire. Oui à part mes petites gouttes les contractions bah il y en a plus!!! On leur a tellement dit STOP avec ce repos forcé et ce traitement de choc que maintenant il se passe plus grand-chose! Enfin d'apparence! Donc on me garde, on me dit "montez, descendez les escaliers...." bref je passe ma journée à la maternité je vais, je viens, en pleine forme, les autres mamans ont du mal à me croire quand je leur dis que comme elle je suis là pour accoucher :) .

Mr rentre pour dormir à la maison car rien de plus, on me déclenchera demain matin à 8 h.

Dans la nuit je n'arrive pas à dormir j'ai envie de bouger, je me lève pour marcher (encore) car je suis mieux à marcher. Or je croise dans le couloir la sage-femme de nuit ( ou plutôt la gardienne!!) elle veut que je retourne me coucher... Elle me renvoie dans ma chambre, puis voilà que je ressens un gros claque qui me fait penser à l'éclatement d'un ballon de baudruche dans mon ventre... un signe, le signe tant attendu!!! Il se passe quelque chose!!!! Je tente de me frayer discrètement un chemin vers la salle de naissance pour en parler à une autre sage-femme, et là "la gardienne" à des antennes, elle me voit et décide, pour que je ne bouge plus, de me mettre sous monito! Pour elle je ne peux pas être en travail actif, je n'ai pas de contractions!! Et le fait qu'on attende depuis le matin un signe de mise en route ne rentre pas en compte de son point de vue!!! Je lui demande quand même son avis sur le fait d'appeler mon mari? Elle me répond non... Mon instinct me fait prendre mon téléphone pour le réveiller et lui demander de venir!!

Ce qu'il fait, le monito se passe pendant ce temps, "la gardienne" victorieuse me dit "vous voyez c'est le bazar vos contractions ce n'est pas pour maintenant!!!", mon mari pendant ce temps brave la sécurité de l'hôpital qui filtre les entrées en pleine nuit! Il devra se mettre dans la peau d'un resquilleur! lol Il arrive enfin à mes côtés, "la gardienne" un peu agacée veut regarder mon col pour me prouver qu'on s'alarme pour rien! Et là elle se met à paniquer complètement... "vous accouchez..." bon ok je n'ai pas de contractions, je suis très alerte mais je t'avais quand même dit qu'il se passait quelque chose!!!! :/

Elle attrape un fauteuil je me glisse dedans et là elle me pousse (à l'envers) jusqu'en salle de naissance en répétant "elle accouche! elle accouche!!!" Une sage-femme lui précise de m'emmener en salle 5 ... elle bug! je lui indique où elle se trouve (moi je n'ai passé qu'une seule journée à déambuler! je travaille pas là on est d'accord!! :/ ). J'arrive en salle 5 donc elle quitte mon champ de vision je me sens beaucoup plus en sécurité! La sage-femme dont le nom n'a pas eu le temps de s'imprimer dans mon esprit, me confirme que bébé arrive, je la regarde un peu paniquer je pense, et lui demandant "on fait quoi avec la péridurale?" (au fond de moi depuis toujours je n'en voulais pas, elle me terrorisait pour des raisons que je n'explique pas), et là elle me répond "honnêtement on n'a pas le temps!!!" sa réponse me soulage je n'ai pas à prendre cette décision :). Petite précision je n'ai toujours pas de contractions perceptibles pour moi. Elle revient on s'installe et là elle me dit "poussez sur la prochaine contraction..." cette fois c'est moi qui bug! Une auxiliaire me dira donc à chaque fois qu'il y a une :). Je pousse d'après mon mari qui a compté 5 fois. Et voilà bébé est là, 3 semaines avant l'heure prévue. C'est une fille :) 3k140 elle va très bien, sa tête est en forme d'obus très prononcé, elle est restée bloquée dans mon bassin depuis au moins 6 semaines, elle est également pliée et ils n'arriveront pas à la mesurer. Une séance avec un ostéopathe dès le lendemain permettra de la détendre et de pouvoir enfin lui permettre de s'étirer.

La délivrance, un peu fou mais c'est la chose qui me faisait le plus peur! Elle se fait sans soucis. On oublie trop souvent que l'expulsion du placenta fait partie intégrante de l'accouchement.

Le gynéco fait son apparition et me dit qu'il faut me faire 2 points. Ok, mais au fait "je n'ai pas de péri", et là, la réponse d'un homme qui sait de quoi il parle et qui de surcroît arrive après la guerre sans savoir finalement quel a été le scénario des dernières minutes " après ce que vous venez de vivre ce n'est rien deux points!!!!" Alors à ce médecin si j'avais eu plus d'assurance suite à cet évènement je lui aurais dit NON!!! je lui aurais interdit de me toucher... . Mais je me suis laissé faire, et oui il est médecin il sait!!! Ces deux points à vif ont été les deux seules douleurs (de surcroît inutile!!!!) de ce moment extraordinaire de ma vie.


Je suis devenue maman, nous sommes devenus parents, nous avons observé cette petite chose venue d'ailleurs, elle était à nous, elle était un peu de nous deux!!!!

J'ai désiré allaiter, encore un parcours!!! Heureusement que pour moi c'était une évidence et qu'à ce moment-là j'étais très confiante!!! Cela fera peut-être l'objet d'un autre billet :)


Jolie journée.










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